Simon Morvan
Doctorat
Superviseurs: Mohamed Hijri (Université de Montréal) & Maxime Paré (Université de Québec à Chicoutimi)
Contact
Institut de recherche en biologie végétale, local: B-135
4101 Rue Sherbrooke E, Montréal, QC H1X 2B2, Canada
Téléphone du bureau: 514 835 8491
Expertises de recherche
Projet
Le Canada est le plus gros producteur de bleuet sauvage au monde. L’appellation « bleuet sauvage » regroupe deux espèces appartenant à la famille des Ericacées : Vaccinium angustifolium et Vaccinium myrtilloides. Cette famille a la particularité de former une symbiose mutualiste avec les champignons mycorhiziens éricoïdes (ErM) qui sont connus pour améliorer les capacités d’absorption en azote et en phosphore. Cette aptitude est particulièrement intéressante car les bleuets sauvages sont cultivés dans des sols acides, pauvres en nutriments. La production d’un ensemble d’enzymes adaptées à cette acidité permet aux champignons ErM de dégrader des composés organiques. La plante peut ainsi assimiler de nouvelles sources d’azote et de phosphore. De plus, des bactéries s’associant aux racines des plantes peuvent également avoir des effets bénéfiques pour leur hôte, tels que la fixation de l’azote ou une résistance induite aux stress environnementaux. L’agriculture se trouve à un moment charnière car elle doit à la fois être capable de répondre aux besoins alimentaires d’une population humaine qui ne cesse de croître, et tendre vers des pratiques plus durables pour tenter d’enrayer les dérèglements environnementaux. De plus, les consommateurs sont de plus en plus soucieux de leur alimentation et l’on observe une augmentation de la demande en produits locaux et biologiques. Cependant, l’abandon progressif des engrais et des produits phytosanitaires d’origine non-organique implique de trouver des alternatives pour assurer une bonne santé et productivité des cultures. C’est dans cette problématique que s’ancre le projet de mon doctorat qui se focalise sur l’étude du microbiote du milieu racinaire des bleuetiers sauvages. L'objectif principal de ce projet est de caractériser les communautés fongiques et bactériennes du milieu racinaire du bleuetier sauvage et ce, grâce à l'extraction et au séquençage de l'ADN présent dans les racines et dans la rhizosphère des bleuetiers. Ce travail permettra de comparer les communautés microbiennes de V. angustifolium et V. myrtilloides. V. angustifolium est plus productif mais plus sensible alors que V. myrtilloides, plus rustique, résiste davantage au gel printanier. Il est intéressant de savoir si ces espèces ont des microbiotes racinaires différents alors qu’elles sont phylogénétiquement proches. Nous évaluerons comment les communautés microbiennes varient en fonction des paramètres physico-chimique du sol, du type d’engrais utilisé ainsi que de l’intensité de la fauche thermique. Les performances agronomiques des bleuetiers seront également pris en compte dans ces analyses. Enfin, nous allons comparer le microbiote des bleuetiers en année végétative et en année productive pour voir s’il y a un impact du stade phénologique de la plante sur son microbiote. Les études de terrain sur l’écologie des champignons mycorhiziens éricoïdes étant peu nombreuses, ce projet devrait permettre d’en apprendre davantage sur l’impact agronomique de cette symbiose ainsi que les paramètres édaphiques qui peuvent influencer la présence et/ou l’abondance de certaines espèces. Enfin, l’identification d’espèces bactériennes ou fongiques ayant un effet bénéfique sur la performance des bleuetiers pourrait ouvrir la voie à des essais de bioinoculation visant à favoriser le développement de ces espèces microbiennes pour tirer profit de leur présence.
Mots clés
- Bleuets sauvages
- Rhizosphère
- Microbiote
- Champignons mycorhiziens éricoïdes
Conférences
- Morvan S & Hijri M. 12 juin 2019. The wild blueberry rhizosphere microbiome. Canadian Society of Microbiology 2019. Sherbrooke, Université de Sherbrooke. Affiche.
- Morvan S & Hijri M. 12 décembre 2018. Le microbiote de la rhizosphère du bleuetier sauvage. Colloque CSBQ 2018. Montréal, John Molson Building Conference Center Concordia University. Communication orale.
- Morvan S & Hijri M. 27 juin 2018. Le microbiote racinaire du bleuetier sauvage. 5èmes Journées Francophones des Mycorhizes. Dunkerque, Université du Littoral-Côte-d’Opale. Communication orale.
- Carteron A. & Morvan S. 11 mai 2018. eDNA metabarcoding : from raw data to RDA. 2ème colloque annuel R du CSBQ. St-Hippolyte, Station de Biologie des Laurentides. Communication orale.
Bourses et prix
- Bourse Jacques Rousseau – Juin 2019 – Déplacement à Sherbrooke pour la présentation d’un poster à la Canadian Society of Microbiology 2019.
- Bourse de la Faculté des études supérieures et postdoctorales (FESP) pour le passage accéléré de la maîtrise au doctorat (A) – 1er Septembre 2018
- Bourse Jacques Rousseau – Juillet 2018 – Déplacement à Dunkerque pour une présentation orale à la 5ème Journée Francophone des Mycorhizes.
- Prix d’apprentissage et de développement du CSBQ (PAD 2018) – 11 Juin 2018 – Contribution au 2ème colloque annuel R du CSBQ comme co-présentateur de la session 5 – eDNA metabarcoding – durant le semestre d’hiver 2018
Enseignement
Démonstrateur pour le cours BIO 2350 Diversité fongique : A2017, A2018, A2019