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Diversité bêta, variance, indices de dissimilarité et partitionnement

Conférence de Pierre Legendre, professeur titulaire au Département de sciences biologiques de l’Université de Montréal, et de Miquel De Cáceres, étudiant postdoctoral du Centre Tecnològic Forestal de la Catalogne en Espagne.

Résumé
La diversité bêta d’une communauté est la variation de composition en espèces entre les sites dans une région donnée. On peut la mesurer de différentes façons, et en particulier par la variance totale de la communauté observée aux différents sites. La diversité bêta (indice BD) mesurée de cette façon, après transformation appropriée des données, peut être partitionnée en contributions des sites (LCBD) et des espèces (SCBD) à bêta. Un exemple portant sur les communautés de poissons du Doubs, une rivière de l’est de la France, illustrera la méthode.

La diversité bêta (variance totale) d’une région peut aussi être estimée à partir d’une matrice de dissimilarités entre les sites. Au moins onze indices de dissimilarité pour données quantitatives, ainsi que les indices correspondants pour données binaires, possèdent les propriétés nécessaires à l’estimation correcte de la diversité bêta. D’autres indices bien connus, comme les distances euclidienne et de khi-carré, ne possèdent pas toutes les propriétés nécessaires et ne devraient pas être utilisées dans ce type d’étude où l’indice de dissimilarité joue le rôle d’une transformation des données d’espèces.

Le calcul de l’indice BD par la variance totale du tableau de données établit un lien entre la diversité bêta et les méthodes traditionnelles d’analyse multivariable utilisées en écologie numérique. Mentionnons en particulier l’analyse de variance multivariable qui, pour un seul facteur, permet de partitionner la diversité bêta en sommes de carrés intragroupe et intergroupe ; la partition entre des axes d’ordination simple ou canonique ; le partitionnement de la variation entre deux ou plusieurs groupes de variables explicatives ; le partitionnement entre différentes échelles spatiales par analyse de vecteurs propres spatiaux ; et enfin le partitionnement entre différentes échelles par le variogramme multivariable et l’ordination multi-échelle.

Conférence présentée par le Département de sciences biologiques de l’Université de Montréal dans le cadre de la série « Midi Écologique ».

Emplacement : Université de Montréal - Pavillon Marie-Victorin