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Mammouths et saules : gènes confondus

Une équipe de chercheurs du Département de sciences biologiques de l’Université de Montréal a récemment constaté que l'information génétique d'espèces totalement différentes est partagée à un niveau inédit.

Ainsi, les gènes exprimés par les saules peuvent non seulement être confondus avec de l'information génétique provenant du riz, mais – plus surprenant encore – avec celle du poisson rouge, de l'humain et même du mammouth! Cette découverte est survenue alors que les biologistes étudiaient des gènes de saules impliqués dans la décontamination des sols en milieu pétrolier.

Les chercheurs proposent donc une nouvelle approche qui, tout en admettant la similarité entre les gènes de différentes espèces, réduit les risques d’erreurs. Plutôt que de recourir à une cartographie traditionnelle du matériel génétique du saule, ils ont comparé l’ensemble des gènes exprimés avec ceux disponibles dans plusieurs génomes séquencés.

Les biologistes ont alors trouvé qu’il devenait difficile d’attribuer l’expression des gènes à une espèce particulière, tant ceux-ci peuvent avoir des séquences similaires entre espèces. En essayant de jauger jusqu’à quel point cette similarité génétique est répandue, ils en sont venus à constater que le mammouth possède de l’information génétique similaire à celle du saule.

« Ces similarités génétiques nous rappellent qu’il faut toujours faire extrêmement attention lorsque l’on analyse des données provenant de systèmes composés de plusieurs organismes qui interagissent les uns avec les autres. Les méthodes que nous proposons ont d’ailleurs un grand potentiel pour les applications génétiques contemporaines », relate Frédéric Pitre, l’un des principaux chercheurs du groupe et membre de l’Institut de recherche en biologie végétale (IRBV) de l’UdeM.

Retrouvez le résumé et le texte complet de la recherche sur le site de la revue Plant Physiology.