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Clément Barda

Baccalauréat en biologie, responsable soutien aux élues et élus au Cabinet Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de- Grâce, Ville de Montréal

Clément Badra est un environnementaliste qui travaille au sein d’une administration municipale. Surprenant? Pas du tout! C’est ce que pense aussi l’ancien candidat au parti Vert. Son parcours académique, bien qu’éclectique selon ses dires, recèle pourtant un fil conducteur indéniable. « À première vue, mon parcours peut sembler exploratoire, mais il est le résultat d’un cheminement réflexif personnel à travers le temps. »

Lors de ses études en biologie à l’Université de Montréal, Clément, comme tant de nouveaux étudiants et étudiantes, pensait connaître le chemin à suivre. Pour lui, c’était clair, il se prédestinait à une carrière de chercheur dans un domaine lié à la biologie. « Ma passion depuis que je suis tout jeune, c’est la nature, les écosystèmes et la biodiversité. C’est vraiment ça qui me tient à cœur. »

Un parcours non linéaire

Pendant ses études au baccalauréat, il réalise toutefois qu’il désire travailler sur le terrain afin de protéger la biodiversité en milieu urbain et participer à la transition écologique des villes. Une fois son diplôme obtenu, il réalise une mineure en urbanisme avant de commencer un DESS en environnement et développement durable, qu’il transformera par la suite en maîtrise. Il complète ensuite sa formation par des cours en géomatique, au Département de géographie de l’Université de Montréal.

Ce parcours non linéaire peut étonner : de la biologie à l’urbanisme et le développement durable en passant par la géomatique. Pourtant, ce sont justement ces nombreuses cordes à son arc qui constituent aujourd’hui la force de Clément. Il sait parler le langage des différents acteurs du milieu, dont celui des urbanistes et des biologistes, avec une compréhension fine de leurs visions respectives. Cela lui permet de concevoir des projets respectueux des enjeux multiples qui les sous-tendent en trouvant des terrains d’entente pour les arrimer et les promulguer, et ce, en ayant une vision globale conjuguant chaque domaine d’expertise.

L’avantage des études interdisciplinaires

Sans être un apôtre de la diversité académique, Clément conseille aux étudiantes et étudiants de garder l’esprit ouvert. De toute évidence, aucune porte ne se ferme pour celles et ceux qui accumulent des connaissances, et tout apprentissage est utile. Lui-même a entamé ses études en croyant suivre un chemin bien tracé, mais il a finalement réalisé que, pour atteindre les objectifs qu’il s’était fixés, il allait devoir modifier son parcours. Puisque plusieurs facteurs peuvent altérer un cheminement académique, l’important est de rester à l’écoute de soi-même.

Clément en sait quelque chose, car il est devenu tétraplégique à la suite d’un accident à l’adolescence. Alors que c’est surtout le terrain qui l’attirait plus jeune, il a choisi d’œuvrer en biologie, mais dans un lieu d’activité plus accessible pour lui, là où il pourrait se déplacer plus facilement, donc en milieu urbain. « Mon implication en politique me permet de travailler aussi sur l’accessibilité universelle et l’inclusion des personnes en situation de handicap dans l’espace public. »

Priorité à l’environnement

Bien que de nombreuses voies sont possibles pour les gens qui ont l’environnement à cœur, Clément a choisi celle de la politique. « Je me suis retrouvé dans le milieu politique parce qu’en exerçant mes activités sur le terrain, j’ai compris l’importance du rôle des décideurs publics pour soutenir la transition écologique ». À titre de soutien aux élues et élus pour le cabinet de la mairesse de l’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, il travaille présentement, entre autres, sur le projet de verdissement du Corridor écologique Darlington, qui cherche à relier le campus principal de l’Université de Montréal au campus MIL par un chemin urbain, mais écologique. La pertinence de la complémentarité des études de Clément en lien avec ce projet saute aux yeux.

Ce projet a pour but de favoriser la mobilité urbaine et de créer des milieux de vie plus agréables et résilients dans un contexte de changement climatique, le tout grâce à un modèle de collaboration citoyenne. « Observer les besoins de la diversité des acteurs qui occupe un territoire comme celui autour de la rue Darlington est nécessaire pour s’assurer que tous les types de population puissent bénéficier d’un projet comme celui-là. » Voilà un bon exemple des possibilités d’engagement et d’action que lui ont procuré ses études par l’entremise de son travail en politique, qui occupe une place importante dans la transition écologique.